Présentation de l’Union africaine

L’Union africaine est l’organisation politique panafricaine qui regroupe tous les pays du continent. Elle a son siège à Addis Abeba.

1. Historique

1963 : création de l’Organisation de l’unité africaine (OUA) par 32 États. Addis Abeba devient le siège de l’organisation.
1999 : sommet de l’OUA à Syrte ; le projet d’Union africaine est lancé.
2000 : signature de l’acte constitutif de l’Union africaine à Durban (Afrique du Sud).
2002 : l’UA se substitue à l’OUA.
Juillet 2003 : sommet de Maputo : mise en place des institutions (Commission, Parlement panafricain), le Conseil de paix et de sécurité (CPS) étant établi l’année suivante.
Septembre 2003 : Alpha Oumar Konaré est élu président de la commission de l’UA.
Janvier 2008 : Jean Ping est élu président de la commission de l’UA.
Juillet 2012 : Nkosazana Dlamini-Zuma est élue présidente de la commission de l’UA.
Janvier 2017 : Moussa Faki Mahamat est élu président de la commission de l’UA.

2. Organisation

États membres
Il y a actuellement 55 membres de l’UA, soit tous les pays d’Afrique. Le Maroc a été admis à l’UA en janvier 2017. Membre fondateur de l’OUA, il s’en était retiré pour protester contre l’admission dans l’organisation de la République arabe sahraouie démocratique en 1982.

Institutions et agences

L’organisation de l’Union africaine s’inspire en partie de celle de l’Union européenne.

La Conférence des chefs d’État est l’instance suprême de l’organisation. Elle se réunit une fois par an en sommet ordinaire au siège de l’organisation. Depuis 2019, le second sommet ordinaire est remplacé par une réunion de coordination entre l’UA et les communautés économiques régionales, dont la première édition a eu lieu le 7 juillet 2019 à Niamey.

La Présidence de l’UA est assurée par un chef d’État, selon une règle de rotation entre les 5 régions. Cette présidence en exercice est d’une durée d’un an. Le Président Abdel Fattah Al Sissi a succédé en février 2019 au Président Paul Kagame à la tête de l’Union africaine.
La présidence s’appuie sur un Conseil exécutif (ministres des affaires étrangères), des comités techniques (ministres techniques) et d’un comité des représentants permanents (COREP) constitué des ambassadeurs accrédités à Addis Abeba.

La Commission est le secrétariat de l’UA. Elle est composée d’un Président (M. Moussa Faki Mahamat, depuis mars 2017), d’un vice-président (M. Thomas Kwesi Quartey, depuis mars 2017) et de huit commissaires chargés de portefeuilles thématiques : paix et sécurité, affaires politiques, infrastructures et énergie, affaires sociales, ressources humaines, sciences et technologies, commerce et industrie, économie rurale et agriculture, affaires économiques.

Le Parlement panafricain : composé de 265 députés, il a un rôle consultatif. Il se réunit deux fois par an (sessions de 10 jours). Son siège est en Afrique du Sud.

Le Conseil de paix et de sécurité : organe de décision permanent en matière de paix et de sécurité, il est en place depuis mai 2004. Il est composé de quinze pays élus pour 2 ans (10 membres) ou 3 ans (5 membres).

Le Conseil économique, social et culturel (ECOSOCC), organe consultatif. L’un des enjeux est d’y faire représenter la diaspora africaine.

Des institutions de défense des droits de l’homme.

* la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples, établie en novembre 1987, elle a son siège à Banjul. Par ses rapports et ses positions publiques, elle prend en charge la promotion et la défense des droits de l’homme, ainsi que la promotion et l’interprétation de la charte africaine des droits de l’homme et des peuples de 1981.
* la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples, établie en novembre 2006, elle a son siège à Arusha. Elle a compétence pour connaître de toutes les affaires et différends dont elle est saisie concernant l’interprétation et l’application de la charte africaine des droits de l’homme et des peuples et de tout autre instrument international pertinent. Trente Etats membres ont ratifié le protocole établissant cette cour. Huit d’entre eux permettent aux citoyens de saisir directement la cour.
* le Comité africain d’experts sur les droits et le bien-être de l’enfant (CAEBDE), créé en 2001, est chargé de la promotion des droits de l’enfant à l’échelle continentale.

L’Agence de développement de l’UA, l’ADUA-NEPAD, créée en 2001, est basée en Afrique du Sud. Elle est le cadre stratégique panafricaine pour le développement socio-économique du continent.
Enfin, une série d’agences spécialisées, telle que la Mutuelle panafricaine de gestion des risques (ARC), qui joue un rôle de mutuelle contre les catastrophes naturelles, le Bureau interafricain des ressources animales (UA-BIRA), qui agit pour le développement de l’élevage, de la pêche, et de la faune sauvage, et l’Institut des statistiques de l’UA (STATAFRIC).

États observateurs

Plus d’une centaine d’États et d’organisations régionales ou internationales sont accrédités auprès de l’Union africaine et ont donc le statut d’observateur.
Une dizaine de pays et organisations dont les États-Unis (depuis novembre 2006), l’Union européenne (depuis janvier 2008), et la Chine (depuis janvier 2014) ont fait le choix d’avoir une représentation spécifique auprès de l’UA, distincte de leur représentation en Ethiopie. L’Organisation internationale de la Francophonie dispose d’une représentation permanente auprès de l’UA depuis 1998.
Lien vers le site de l’Union africaine

Dernière modification : 14/08/2019

Haut de page